5.5/10Wilderness

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 20/03/2007
Notre verdict : 5.5/10 - Les sauvages (Fiche technique)

Tags : wilderness nature sauvage chien anglais monde nord

Les sauvages

Après avoir poussé au suicide un de ses compagnons de cellule, une bande de jeunes criminels est envoyée sur une île pour un stage de réinsertion et d'apprentissage en groupe. Alors qu'ils se croyaient isolés, le séjour va tourner au massacre...


Wilderness
signifie "endroit désolé" en français. Le deuxième long métrage de Michael J. Bassett est un bonheur pour les amateurs de films d'horreur et de thriller. Non pas parce qu'il est réussi mais parce qu'il comporte un tas d'images et de lignes scénaristiques qui rappellent d'autres films. En vrac, on citera évidemment l'incontournable Deliverance,
L'Expérience, Dog Soldiers et Battle Royale. Dans les productions sorties plus récemment, on ne pourra s'empêcher de penser à Severance, qui avait fait beaucoup de bruit pour rien.

Wilderness est donc très loin de constituer une révolution, encore moins un film susceptible de faire frissonner. C'est plutôt un thriller porté sur le gore, bien rythmé, pas mal fait, mais qui ne parvient jamais vraiment à attirer le spectateur dans la moindre compassion ou un quelconque rapprochement avec les personnages. Trop nombreux sur cette île isolée, trop pourris pour que l'on puisse s'y identifier, trop stéréotypés pour qu'on y croit ne serait-ce qu'un peu, on suit une série de morts comme dans n'importe quel slasher. On remarque cependant le charisme du héros Cullum (Toby Kebbell), doté d'un plus grand potentiel que les autres, malheureusement pas exploité. Reste alors pas mal de scènes violentes, où l'intelligence d'un chasseur et la fureur d'une vengeance un peu folle donnent lieu à quelques moments sympathiques. Parfois, on se retient de rire, notamment pour les chiens en animatronique et pour des plans de caméra frénétique où l'on n'y voit que dalle.

Mais s'il faut reconnaître un talent à Wilderness, c'est que malgré toutes ses références cinématographiques, il arrive à dégager un soupçon de personnalité propre. L'anglais n'y est certainement pas pour rien. Tout comme une violence parfois inattendue grâce au personnage cruel de Steve (Stephen Wight), qui est prêt à tout pour ses intérêts. Dommage que la chute soit plate et que l'on oublie le film en quelques heures.