3/10The Wild

/ Critique - écrit par Nicolas, le 13/04/2006
Notre verdict : 3/10 - "Il faut sauver le lionceau Ryan" (blague du film) (Fiche technique)

Ca ne vous dit rien ? Un zoo, un lion, une girafe ? Oui, bien sûr la comparaison est facile. Résultat d'un odieux pompage, d'une course de vitesse technique ? Le projet serait en cours depuis neuf ans, selon certaines sources, mais ce ne serait pas la première fois que Disney nous décevrait par des manoeuvres alambiquées aussi commerciales que stupides. Me dites pas que toutes ces bêtes féroces (ou non) ne vous font pas penser à de jolies peluches exposées sur un joyeux stand de Disneyland ?

Ryan, le lionceau, n'arrive toujours pas à rugir comme son père, le féroce Samson. Après une énième prise de tête familiale, le petit lion se réfugie dans un conteneur vert, des rêves pleins la tête. Assoupi, il est emmené contre son gré sur un bateau voguant vers le large, au désespoir de son père. Ce dernier décide de quitter le zoo, en compagnie de ses amis (un koala, un écureuil, une girafe, et un serpent), pour récupérer son rejeton...

Oui, des peluches. La résultante d'un formidable travail d'équipe et d'une puissance de calcul assez colossale pour rendre crédible des millions de petits poi-poils. Alors, techniquement, oui, The Wild n'a pas grand-chose à envier à son homologue Madagascar. Là où le bât blesse terriblement, c'est un peu tout le reste, déjà que la mouture Dreamworks s'affichait décevante, alors imaginez maintenant avec une grosse lampée de guimauve Disney par-dessus. Qui plus est, la récurrence marque de fabrique de la grande firme : les problèmes relationnels père - fils. Papa paume son rejeton pour une raison X, fait tout pour le retrouver, et tout le monde en tire des leçons. Ils ne sont pas allés chercher loin, ils n'en ont pas besoin. Et pour l'humour, même chose, utilisation de la récurrence du genre, si possible à outrance. Qu'observe-t-on alors ? Les personnages ne passent pas une minute sans tomber ou se manger un mur. Gavant, très vite, même pour les enfants. Non, sincèrement, je veux bien croire qu'ils avaient eu envie de faire un film avec des animaux sans pour autant chercher à imiter un concurrent, mais si ils s'amusent à bâcler le travail d'infographie de cette façon, c'est presque une insulte à la profession. Même la pub fait dans le mensonge grossier. « La ville, c'est la jungle », pour au moins dix minutes. Le reste tiendrait plus du « La jungle, c'est la jungle », mais c'est évidemment moins accrocheur.

Le film d'animation était autrefois réservé aux élites, le voici confronté au syndrome du « mauvais film ». La technique est toujours aussi impressionnante, dommage que le reste soit toujours aussi navrant. A éviter, si vous ne voulez pas vous retrouver à acheter la collection de peluches à vos chers chérubins.