7.5/10Virgin suicides

/ Critique - écrit par Nicolas, le 29/07/2002
Notre verdict : 7.5/10 - Comme les 5 branches d'une étoile (Fiche technique)

Tags : film lisbon suicides virgin coppola filles soeurs

Comme les 5 branches d'une étoile

Au milieu de tous ces teen movies que j'ai décidé de subir pendant ce beau mois de juillet 2002, j'ai pensé à faire un léger break et à m'orienter vers quelque chose de plus subtil, puis réfléchi. Sans véritablement sortir du sujet, simplement en orientant le tir vers le drame, Virgin Suicides fut un de mes choix pour l'unanimité critique et populaire qu'il a su rassembler.

Cecilia (13 ans), Lux (14 ans), Bonnie (15 ans), Mary (16 ans),Therese (17 ans), sont les cinq splendides blondes des époux Lisbon, un couple un peu strict amusant comme un mauvais épisode de La petite maison dans la prairie. Lorsque la petite Cécilia fait une tentative de suicide, leur mode de vie et le regard de leur entourage commencent à évoluer, d'une façon pas toujours heureuse. Mais la petite restera incomprise, et mettra un terme à ces jours peu après être revenu à la maison...

Sur un sujet plutôt sec et bouleversant, il paraît incroyable que la pilule passe aussi bien. Parler du suicide de ces jeunes adolescentes sans pour autant collectionner les pleurnicheries ou les scènes gores semblent relever de l'exploit, et c'est pourtant ce qu'a entreprit Sofia Coppola avec une douceur et une maîtrise n'enviant rien à son père. En intro, je faisais le rapprochement avec les Teen Movies, qui dépeignent une adolescence heureuse et colorée, mais Virgin Suicides offre une vision plus terre à terre sur ces quelques années houleuses et sur le mal de vivre qui peut en résulter, tout en s'intégrant pourtant dans son schéma. La relative comédie de la forme donc rejoint l'horreur du fond avec une surprenante aisance, octroyant au film une réflexion qui perdurera même après le générique.

Virgin Suicides constitue une réussite aussi bien plastique que scénaristique, intelligente et subtil, peut-être même un peu trop. La douceur qui émane du film tout au long des 1h40 pourra en rebuter certain, contrastant avec la terreur du thème présenté.