5.5/10Un secret

/ Critique - écrit par Nicolas, le 15/09/2007
Notre verdict : 5.5/10 - Secret Story (Fiche technique)

Des années 30 à nos jours, la mise en lumière de l'histoire d'une famille juive malmenée par la seconde guerre mondiale et l'occupation, et du lourd secret qu'elle cherche à cacher aux yeux du monde...

La teneur de ce secret, qui donne son nom au film, pourrait être facilement deviné dans les grandes lignes dès les premières minutes et les premières révélations sur le contexte du film. D'ailleurs, il devient vite apparent que ce n'est pas le potentiel twist qui intéresse Claude Miller, mais plutôt le fait en lui-même, conté dès le premier tiers du film dans le flashback du flashback. Miller choisit le film à trois vitesses, partant de l'après (deuxième) guerre mondiale pour aller taquiner le passé proche (les années 80) et finir par s'échouer dans les années 30. Pas très compliqué à suivre, certes, mais l'intérêt scénaristique laisse songeur quand on s'aperçoit que le secret prend le pas sur les conséquences et le comportement des protagonistes, à quelques exceptions près, et que l'histoire ne désigne jamais vraiment de « héros » au sens large du terme. Même, à bien y regarder, rien de bien nouveau sur le sujet, malgré quelques moments solidement mis en images et une ou deux scènes à faire froid dans le dos, présentées comme l'objet premier et le nœud conflictuel du secret. On en sort vaguement outré, à peine secoué, convaincu de ne pas avoir vu un mauvais film, mais tout aussi convaincu de l'oublier dans la semaine qui suivra, malgré une prestation très respectable du casting, Patrick Bruel en tête. Miller s'offre également un excellent panel d'actrices de renom, qu'il a pour la plupart déjà dirigé, comme Ludivine Sagnier ou Julie Depardieu. Avec Cécile De France, le quatuor atteint une belle alchimie qui fait office de principal attrait du film. Dommage pour Mathieu Amalric, restreint à son rôle de conteur et à quelques scènes dans le passé proche de l'histoire.

Un film un peu lent, un sujet pas très bien maîtrisé, et une absence quasi-totale d'émotion, voilà le genre de reproches que l'on pourrait faire au dernier Miller. Pas de grande contrepartie, il en résulte une impression de vide omniprésent qui mènera peut-être à l'indifférence.