9.5/10Raiponce

/ Critique - écrit par Guillaume, le 09/12/2010
Notre verdict : 9.5/10 - Jeune fille et des tresses (Fiche technique)

Tags : raiponce disney film princesse flynn animation cheveux

Disney nous sort sa meilleure Raiponce à la morosité ambiante. Un film d'animation qui n'est pas sans rappeler les classiques de notre jeunesse. Juste indispensable.

Enlevée dès son plus jeune âge par la méchante et manipulatrice Gothel, qui se fait passer pour sa mère, Raiponce est une princesse qui s'ignore. Ses cheveux capables de briller et de délivrer la jeunesse, ont motivé son kidnapping.
La jeune femme, presque majeure maintenant, n'a pas le droit de sortir - le monde serait bien trop dangereux pour elle - mais quand un fringant hors-la-loi débarque dans la tour où elle vit seule, son univers change du tout au tout : elle part en sa compagnie voir le lancer de lanternes qui a lieu chaque année, au moment même de son anniversaire.

La blonde et le truand
La blonde et le truand

On attendait depuis de nombreuses années que Disney réussisse à se renouveler, ou en tout cas à se moderniser. On se demandait si les studios aux grandes oreilles pouvaient proposer autre chose que des copies faiblardes de Pixar, ou des divertissements pas assez aboutis pour être captivants pour tous.
Nous avons enfin notre Raiponce ! Le dessin animé en images de synthèse et en trois dimensions - dans toutes les bonnes salles équipées - renoue avec les grandes heures de Disney. On y retrouve les thématiques habituelles, la mère, belle-mère, marâtre, manipulatrice et cruelle, la princesse déchue ou en devenir, le beau prince, l'intrigue sur fond de monarchie...

Mais le tout est remis au goût du jour, moins manichéen qu'à l'époque, plus drôle et dynamique. Le prince n'a plus véritablement de cheval blanc, il l'a trouvé mais ce n'est pas son ami, et d'ailleurs ce n'est pas franchement un prince. La - fausse - mère n'est pas directement insupportable, elle se fait passer pour une oie blanche et préfère jouer sur la corde sensible et le harcèlement moral.

Reste une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres, comme Pascal le Caméléon aux mimiques tordantes, Maximus le cheval-limier, ou les barbares aux grands rêves, et une sentimentalité un peu cucul que l'on aime chez Disney.

Pascal, philosophe à seize heures ?
Pascal, philosophe à seize heures ?

Le visuel est à la fois ébouriffant et comique. Le design est agréable tout en sachant se faire dynamique pour provoquer les éclats de rire. Difficile de ne pas faire mention de la chevelure de plusieurs mètres de la princesse qui sera régulièrement utilisée comme une main supplémentaire, brillant parfois fortement, affichant des murs peints avec dextérité ou plus prosaïquement  menant à une porte de sortie.

Pas d'esbrouffe dans Raiponce. Pas de trois dimensions qui saute aux visages. Juste de la simplicité apparente, un rythme plaisant à suivre et des personnages tendres et tordants, qui vont parfois même jusqu'à pousser la chansonnette... Malheureusement sans parvenir à générer un entrain assez fort pour vouloir chanter avec eux. Ce sera bien le seul point en demie teinte du voyage... Tout le reste n'est que bonheur, idéal pour passer un blond dimanche.

Où est le prince ?
Où est le prince ?