6/10La Panthère rose - 2006

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 09/03/2006
Notre verdict : 6/10 - Le diamant brille différemment (Fiche technique)

Le diamant brille différemment

Lors d'un match de football, Yves Gluant (Jason Statham), l'entraîneur de l'équipe de France, meurt d'une flèche empoisonnée. Le célèbre diamant qu'il portait à son doigt, la Panthère Rose, est volé. Appelé pour diriger l'enquête et trouver le tueur, l'inspecteur Jacques Clouseau (Steve Martin) débarque à Paris. Accompagné du gendarme Gilbert Ponton (Jean Reno), il mène une investigation peu banale...

Il est impossible de comparer les talents comiques de Steve Martin (Treize à la douzaine) et Peter Sellers (The Party). L'acteur américain et l'acteur anglais décédé ne jouent pas dans le même registre. Leurs interprétations du célèbre inspecteur français Jacques Clouseau n'ont donc pas grand chose à voir. De ce fait, Steve Martin, l'acteur principal du remake des six films La Panthère Rose de Blake Edwards livre ici une performance loufoque et absurde du plus bel effet. Entre quiproquos délirants, sketchs visuels évidents et mimiques d'ahuris, la sauce du film de Shawn Levy (Pour le meilleur et pour le rire) prend. Devant une telle quantité d'humour revendiqué complètement débile, les amateurs du genre ne pourront s'empêcher de se tordre de rire. Au travers du faux accent français de Clouseau, de l'abondance de situations barrées et de noms ridicules donnés aux personnages français ("Vainqueur" pour un entraîneur de football ou "Corbeille" pour un responsable de l'administration), un large public trouvera de quoi rire. Les petits s'amuseront du comique de situation et de répétition. Les grands préféreront les bêtises sexuelles et absurdes. Les deux se rejoindront dans l'appréciation des effets apocalyptiques hilarants de Clouseau.

Le duo Martin-Reno constitue une sorte de buddy movie agréable et qui fonctionne bien. L'aspect froid de l'acteur marocain contraste les nombreux excès de stupidité de l'américain. Au niveau du jeu, seule Beyoncé Knowles, chanteuse des Destiny's Child, gâche la fête. Kevin Kline a déclaré à son sujet : « Si elle a sa place dans le monde de la musique, elle n'est pas faite pour le cinéma ». En effet, on ne peut que regretter une performance plate où Beyoncé joue son propre rôle avec un malaise perceptible. En stars invitées, on note Clive Owen en agent 006 et Mareva Galanter qui fait deux apparitions éclairs en journaliste française.

Pendant presque une heure, La Panthère Rose version 2006 enchaîne à un bon rythme des gags filmés avec précision. Cependant, les dernières minutes pêchent d'une classique retombée scénaristique dans de très légers bons sentiments. La promo du single de Beyoncé apparaît alors évidemment totalement inutile et l'on déplore que les scénaristes, dont Steve Martin, peinent à clôturer rapidement leur histoire.