6.5/10Osmosis Jones

/ Critique - écrit par Nicolas, le 17/06/2002
Notre verdict : 6.5/10 - Alerte! (Fiche technique)

Tags : film frank jones osmosis animation farrelly peter

Peter et Bobby Farelly ne sont pas connus pour être des enfants de choeur. Du très débile Dumb & Dumber au délirant Fous d'Irène, en passant par un "délicat" Mary à tout prix (on se souvient tous de la scène avec le "gel"), on se demande si ces deux diables de réalisateurs n'ont pas une case en moins. Osmosis Jones n'est pas leur plus brillant rejeton, mais vaut néanmoins qu'on s'y attarde.
Si vous pensez que les livres médicaux savent tout sur tout, vous avez tout faux. Le corps humain est en fait une ville grouillante, où des globules blancs font régner la sécurité contre la racaille microbe, et les politiciens cherchent des solutions au logement des nouvelles cellules grasses (création d'un nouveau bourrelet par exemple). Le corps de Franck (
Bill Murray), sujet au manque d'exercice et à la malnutrition, voit apparaître un nouveau fléau après l'absorption d'un oeuf surchargé de microbes, un virus des plus dangereux...
Le film alterne en fait avec le dessin animé (toutes les scènes à l'intérieur du corps humain) et les prises de vue réelle (les déboires de Franck). Et si la deuxième collectionne les niaiseries et les gags lourds de chez lourds, la première se veut inventive et drôle. Le corps de Franck se constitue en une grande ville très très agitée, surtout quand le virus "Trax" commence à occuper les lieux. Osmosis Jones est un globule blanc, en clair un flic raté, obligé de faire équipe avec Strix, une pilule anti-rhume, ce qui donne lieu à un buddy movie à fond les vaisseaux sanguins. Les principales lignes du scénario suivent donc à la lettre le genre, sans s'y décaler d'un seul sourcil. Il faut donc avouer que c'est sans surprise que l'on parcourt le film, certes amusé par le parallèle très imaginatif du complexe humain avec la société réelle, mais jamais franchement vautré de rire. Les réalisateurs ont eu également la bonne idée de parodier quelques grands succès du box office, tel Titanic (l'orchestre jouant jusqu'à la dernière minute), ou Matrix (Un "Bullet Time" pour les connaisseurs), sans véritablement pousser le genre (ce qui m'aurait certainement beaucoup plus plû).
Osmosis Jones ne présente pas une histoire dans le fond véritablement originale, mais la forme bénéficie d'une grande imagination. Dommage que les scènes avec les acteurs soient aussi médiocres.