2/10Le Nombre 23

/ Critique - écrit par weirdkorn, le 01/03/2007
Notre verdict : 2/10 - 23, v'la les flics ! (comme quoi ça marche pas tout le temps) (Fiche technique)

Mais qui peut avoir peur d'un nombre à part des individus frappés par leur professeur de math ou des fanatiques des chiffres et des lettres ? L'idée est saugrenue. En faire un film encore plus. Et pourtant c'est ce qu'a décidé Joel Schumacher en prenant comme numéro complémentaire le 23. Pourquoi le 23 ? Parce qu'il fallait bien en trouver un et qu'il est possible de faire quelques remarques rigolotes avec celui là après avoir joué à la calculette humaine. Alors peut-être que ce chiffre fait peur aux gardiens de but d'équipe de foot (numéro du troisième goal remplaçant, donc celui qui ne joue jamais) mais pour effrayer des spectateurs de cinéma, il fallait utiliser autre chose.

Imaginez donc qu'un type normal (Jim Carrey sans grimaces et dans une petite forme) tombe sur un livre intitulé Le nombre 23 et qu'il perde la tête en l'espace de deux jours après l'avoir à peine lu. Certes, cela s'explique plutôt bien en connaissant la fin, mais qu'est ce qu'elle est mal amenée !

Le problème n'est pas tant que le film soit mauvais, c'est qu'il soit complètement nul, du genre nanar que l'on se passe entre potes lors d'une soirée pour rigoler un coup. Pourtant, Le nombre 23 se veut extrêment sérieux, tellement qu'il en perd toute crédibilité. Dès la première scène où le Jim se prend pour un détective (avec de ce fait des cheveux gominés et une allure de bad boy), c'est la consternation. On croirait une mauvaise parodie des films de 1950 mettant en scène ce type de héros entre la voix narrative à la première personne, la vampe qui fume et des dialogues génialement ridicules. Pour les connaisseurs, ces passages sont dignes d'un certain épisode de Code Lisa, c'est dire ! A partir de cet instant, impossible de se replonger dans l'intrigue et c'est avec un ennui constant (et une montre qui se bloquait sur 18H23, 18H59 ou 19H04) que l'on suit différentes péripéties toutes plus superficielles les unes que les autres jusqu'à une conclusion finalement correcte. Entre temps, on apprend tout de même que le fils d'au moins 15 ans ne devrait pas en avoir plus de 12, qu'un adulte de 40 ans ne peut plus jouer un étudiant sans un bonne dose maquillage, que Ned est un super nom pour un chien et que Joel Schumacher est un réalisateur qui peut être particulièrement mal inspiré.

En voilà des défauts ! Pourtant, le film a raison sur un point, et pas n'importe lequel ; 23 est vraiment un nombre maudit. La preuve, un certain long métrage porte ce chiffre dans son titre et s'avère être une calamité. Comme quoi, en fait, ça fait vraiment peur.