3/10Mission évasion

/ Critique - écrit par Nicolas, le 14/09/2002
Notre verdict : 3/10 - Il faut coucher le soldat Ryan (Fiche technique)

Tags : lyon mission film escape game evasion guerre

Il faut coucher le soldat Ryan

Et pan ! Encore un film sur la guerre ! "Oui, mais cette fois-ci, c'est un autre visage de la guerre, avec des prisonniers tout ça, du racisme, un procès, etc...". Difficile finalement de classer cette Mission Evasion, titre méga pompeux ciblant presque une anecdote du film, au regard du poids des 2 heures infligées.

En 1944, le lieutenant Hart (Colin Farrell) tombe entre les mains des allemands. Après avoir été sévèrement interrogé, il est envoyé dans un camp de détenus américains dirigé par le colonel allemand Visser. Les prisonniers sont dirigés par le plus haut gradé, le colonel McNamara (Bruce Willis). Après quelques jours, deux nouveaux prisonniers arrivent au camp, deux pilotes noirs, très vite victimes de racisme...

Mission Evasion dévoile par son titre le fin mot de ce doux moment d'ennui (en VO : Hart's War). Oui, l'évasion va servir de final censé être spectaculaire, ou bout de deux heures de parcours dans les méandres d'un scénario très obscur. D'abord on peut croire au film de guerre classique, où les soldats sont victimes de persécution. Puis c'est le racisme parmi les soldats qui semblent être visé. Ensuite, on bascule dans les film-procès, tel que l'a été L'Enfer Du Devoir, mais cachant secrètement la mission évasion. Pour finir par une démonstration de courage et d'honneur, un brin teinté de patriotisme. Voilà, j'ai peut-être un petit peu dévoilé l'intrigue, mais je pense avoir retiré à certains une épine du pied. Car si un tel cocktail un peu confus peut paraître intéressant, il n'en est rien. On souffre plus qu'autre chose, espérant désespérément un peu de vrai suspense ou d'action, mais autre choses que cette série de dialogues capable d'endormir sur place un fan de Bruce Willis en plein film.

Mission Evasion espère s'attacher trop de thèmes forts à la fois, pour finir par être totalement soporifique. Si Colin Farrell s'en sort honorablement, Bruce Willis semble avoir le visage congelé dans une moue dédaigneuse quasi-constante qui n'arrange rien.