7/10La maison de cire

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 26/05/2005
Notre verdict : 7/10 - Cire City (Fiche technique)

Un groupe d'adolescents, en route pour une finale de match de football américain, se retrouve coincé dans une ville de campagne qui paraît abandonnée...

Soyons clairs, à première vue, La Maison de Cire s'annonçait comme un des plus mauvais films de l'année. Avec une promotion autour de la présence de la célèbre Paris Hilton, on pouvait penser que ce remake de L'Homme au Masque de Cire serait de la trempe de celui de Massacre à la Tronçonneuse.
Et, avec son début plein de clichés et de stéréotypes de films d'horreur, on aurait pu croire que le film s'orienterait dans cette direction. En effet, au niveau des personnages, on retrouve deux belles blondes (Elisha Cuthbert et Paris Hilton, très en formes dans leurs sous-vêtements), un beau gosse rebelle (Chad Michael Murray, échappé de ses rôles de gentil garçon dans Dawson et Freaky Friday), un petit ami un peu niais (Jared Padalecki, sorti de la série Gilmore Girls), un gars pseudo comique (Jon Abrahams) et un noir cool qui écoute du rap (Robert Ri'chard). La petite bande, accompagnée par une musique Rock énervée (Joy Division, Interpol, Marilyn Manson, The Stooges, The Prodigy, The Von Bondies...), va nous offrir quelques scènes surfaites grandement influencées par Cannibal Holocaust et Blair Witch (pour la caméra amateur embarquée) ou encore par Deliverance et Massacre à la Tronçonneuse (pour les paysans rudes, sales et méchants). Dans cette première partie de film, l'humour typique « film d'horreur » (la fausse gâterie par exemple, clin d'oeil direct à la K7 vidéo de la chère Paris) rejoint l'attente d'un vrai commencement de l'action.

Comme beaucoup s'en doutent, la découverte de la ville désertée et de la maison de cire va déclencher pas mal de choses. Cette dernière, véritable personnage à part entière tout au long du film, séduit immédiatement par son aspect Musée Grévin poussé à son paroxysme. Avec tous ses mannequins de cire, elle est remplie de mystères et reflète des performances artistiques admirables.
Au bout de presque une heure, avec un serial killer qui nous rappelle au choix Leatherface, Michael Myers ou Jason, le gore va s'imposer dans une ultra-violence et une ultra-présence (l'interdiction aux moins de 16ans étant largement justifiée). Ainsi, pendant une bonne demi-heure, les scènes affreuses se succèdent sur un rythme effréné. On a droit a des bras, un doigt, un tendon et une tête sectionnés, des couteaux plantés à tout va, des peaux arrachées... Et, sommet de violence, les scènes de tabassages finaux sont montrées de manière terriblement crue.
Outre son gore parfaitement maîtrisé, La Maison de Cire marque des points avec son second degré assumé (dont un personnage qui se prend un mur en pleine course) et avec sa scène finale hallucinante de beauté visuelle. Grâce à de magnifiques effets spéciaux, la combinaison du feu et de la cire est un véritable bonheur.
Par contre, la faible réflexion sociologique sur le contraste ville-campagne (et la peur qui en découle) ne fait que redire ce que tant d'autres films ont déjà dit: Deliverance, Massacre à la Tronçonneuse, Cabin Fever, Detour Mortel, House of 1000 Corpses...
On notera aussi une fin qui pourrait donner une lieu à une suite qui serait dénuée de tout sens.

Hommage appuyé à plusieurs classiques des années 1970, La Maison de Cire charme plus par son superbe cadre de déroulement et son gore revendiqué que par ses tensions et son propos sociologique.