Madame Irma

Les retrouvailles à l'écran de Didier Bourdon et Pascal Légitimus sont plutôt sympathiques. Cette espèce de Madame Doubtfire à la française tient ses promesses de divertissement comique léger. Comme à son habitude, Didier Bourdon, célèbre Inconnu réalisateur des Trois Frères, Le Pari, L'Extraterrestre, Les Rois mages et 7 ans de mariage, aime mélanger des situations absurdes avec une réalité sociale difficile. Ici, Francis, ancien cadre supérieur, se retrouve au chômage du jour au lendemain. Pour ne pas décevoir sa belle femme Inès (Arly Jover), il décide de lui mentir sur sa situation professionnelle. Il se fait passer pour une voyante afin de gagner de l'argent.

Toujours désireux de surfer sur l'actualité, Bourdon ne manque pas de faire au passage une légère critique de la mondialisation et des délocalisations. Rien de bien pertinent mais de quoi faire patienter avant de lancer son scénario loufoque. En effet, pendant presque une moitié de film, la chute de ce cadre est gentiment amusante. Puis, le mensonge prend de l'ampleur et les rires avec. En voyante travesti, Didier Bourdon s'en sort très bien. Il bouffe l'écran, enchaîne les têtes marrantes, les jeux de mots un peu foireux et met Pascal Légitimus au second plan. Le panel de personnages qui viennent voir la voyante constitue une série de minis portraits décalés.
Pour le reste, les thèmes abordés brassent les bons sentiments. Des problèmes de couple, de l'amitié, une relation père-fils ardue prennent pas mal de temps. C'est mignon, cela plaira aux enfants mais cela fait du film une oeuvre trop gentillette.