6.5/10Little Manhattan

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 01/08/2006
Notre verdict : 6.5/10 - Premier amour (Fiche technique)

Tags : manhattan little film amour gabe comedie rosemary

En évoquant une histoire d'amour de jeunes enfants entre 10 et 11 ans, Little Manhattan constitue un délicat petit film qui s'adresse à toute la famille. Avec un traitement simple et tendre de cette romance précoce, le long métrage de Mark Levin évite de tomber dans le côté moraliste de certaines oeuvres pour enfants.

Suivant le récit de Gabe (Josh Hutcherson), le spectateur est plongé dans un monde enfantin qui change du jour au lendemain avec l'apparition d'un premier amour. De tous pleins de petits moments doux avec son amoureuse Rosemary (Charlie Ray), Gabe transmet des sensations et pensées plutôt justes. Le garçon se pose beaucoup de questions pertinentes et ne trouve que des réponses partielles, comme son jeune âge l'impose. Si l'on a parfois l'impression qu'il possède une trop grande intelligence, ses maladresses et incompréhensions le ramènent à sa réalité d'inexpérimenté.

Film très New yorkais, Little Manhattan procure son lot de lieux mythiques de la ville comme Central Park, le métro ou encore les grandes avenues. Les deux enfants riches et beaux évoluent tranquillement dans cet espace de rêve où seuls les problèmes familiaux peuvent représenter des entraves à leur bonheur insouciant. La question du divorce des parents de Gabe n'apparaît donc qu'au second plan. L'essentiel du propos est centré sur la découverte de l'attachement par le tout jeune couple. Lors de discussions, balades et sorties, les deux enfants sentent pousser leurs attirances. Les sourires et regards gagnent des importances démesurées. Les paroles prononcées inspirent autant à des fantasmes qu'à des doutes. Comme pour les adultes, la séduction est une période à la fois fascinante, stressante et terrifiante.

Après un petit peu plus d'une heure vingt, le film se termine sur une bilan amoureux d'une extrême justesse : malgré tous les amours qui peuvent le suivre, le premier est unique et ne s'oublie jamais. C'est naïf, mais tellement vrai...