3.5/10King Guillaume

/ Critique - écrit par Nicolas, le 04/01/2009
Notre verdict : 3.5/10 - Roi maudit (Fiche technique)

Tags : pierre martin laval francois guillaume film comedie

Deuxième réalisation de Pef, des ex-robins des bois, King Guillaume peine à toucher autant que l'avait pu faire Essaye-moi, et n'amuse pas autant qu'il aurait pu malgré son casting.

Guillaume (Pierre-François Martin Laval) et Magalie (Florence Foresti), petit couple modeste de banlieue, sont enfin touchés par le destin : Magalie est enceinte de jumeaux. Une bonne nouvelle ne tombant jamais seule, Guillaume apprend que son père, qu'il n'a jamais connu, est vivant. Malheureusement, plus pour longtemps, mais celui-ci lui lègue tout ses biens : un royaume, celui de Guerreland, rien que ça. Ce que ne sait pas encore le couple, c'est que l'île en question est minuscule, délabrée, et que sa population se compte sur les doigts des deux mains...

Florence rend les armes.
Florence rend les armes.
Croyez-moi, je vous le dis avec amertume et regrets : il n'y a pas grand-chose à sauver de ce King Guillaume, deuxième réalisation de Pierre-François Martin Laval après le mignon
Essaye-moi. Une nouvelle fois, Pef parle avec son cœur, fait preuve d'une certaine sensibilité tout en l'habillant d'un sens de l'absurde haut en couleurs et parfois attendrissant. Pourtant, cela ne suffit pas, King Guillaume enchaîne les impasses et délivre une histoire saugrenue et assez faible, dépourvue de la fantaisie que l'on en attendait. Bien sûr, le synopsis de départ laissait entrevoir cette petite touche "à la Robin des Bois", où un monsieur tout le monde se transforme en roi de pacotille sur une île minuscule, peuplée par six pèlerins en guenilles qui élèvent la trahison au rang de religion. Mais celui-ci se révèle tellement vide, tellement maltraité, que l'on est tenté de regarder sa montre dès la première demi-heure. Réalisation et montage se plantent, les comédiens ne suivent pas. Pierre-François Martin Laval s'affranchit de son rôle de doux rêveur illuminé, à notre plus grand dam : sa composition sonne faux. Florence Foresti s'agite avec entrain et bonne humeur, jusqu'à l'extrême : elle insupporte parfois. Omar Sy et Isabelle Nanty lancent leurs quelques répliques du mieux qu'ils peuvent : celles-ci tombent à plat. Il n'y a bien que Pierre Richard pour en sortir indemne.

Un deuxième métrage raté, pas vraiment drôle, une tristesse quand on connaît le potentiel de l'ex-Robin des Bois et sa sensibilité. Même le casting ne semble pas vraiment y croire. Dommage, surtout quand on sait que Terry Jones en personne ouvre et ferme le film.