3/10Kangourou Jack

/ Critique - écrit par Nicolas, le 20/07/2003
Notre verdict : 3/10 - « Je suis Boloman !» (Rires ininterrompus) (Fiche technique)

Tags : kangourou jack film charlie louis films jerry

Un kangourou paré de lunettes de soleil, enfilé dans une veste rouge d'une mode douteuse mais néanmoins remplie de billets. Telle est la vision déconcertante que pouvait offrir depuis quelques semaines l'affiche de Kangourou Jack sur les murs de votre cinéma préféré, ou l'histoire d'un kangourou s'appelant Jack « qui a volé l'argent et qui n'est pas prêt de le rendre ». Production Jerry Bruckheimer, de surcroît. Pas de Michael Bay en vue, c'est David McNally (déjà associé à Bruckheimer pour Coyote Girls) qui se colle à ce semblant de comédie tout public, qui aura le mérite de marquer les esprits par son concept plutôt accrocheur pour tout amateur de bizarreries à gros budgets (hahaha).

Après une bourde monumentale de son beau-fils Charlie (Jerry O'Connell), l'éminent mafioso Sal Maggio (Christopher Walken) lui donne une ultime chance de se racheter et son ami Louis (Anthony Anderson) : livrer 50.000 $ en petites coupures à M. Smith, en Australie, de la manière la plus rapide et la plus discrète possible. A Sydney, alors qu'ils font route en Jeep vers le lieu de rendez-vous, Charlie renverse involontairement un kangourou. La bête, présumée morte, se relève paniquée, et se carapate avec la veste de Louis contenant les 50.000 $...

Je rassure ceux qui ont vu la bande-annonce, le kangourou ne parle pas, ne danse pas, et « Jack » reste un petit diminutif donné en vertu d'une soit-disante assimilation physique. Bref, ce brave marsupial, parfois réel, parfois numérique, s'empare d'un paquet d'argent et met nos héros Charlie et Luis dans un fumier de premier choix : M. Smith attend son argent et n'est pas du genre à patienter. Ils s'adjoignent alors les services d'une écolo locale, jouée par Miss Estella Warren s'il vous plaît, et se mettent en chasse du fameux Jack à travers les vastes étendues de l'Australie. Paysages magnifiques, plaines arides et autres déserts survolés en hélicoptère, tribus de kangourous évoluant en toute liberté, McNally démontre un certain sens de mise en valeur du décor, en filmant l'environnement australien dans son plus attrayant aspect. On en oublierait presque que nous sommes venus voir un kangourou avec des lunettes de soleil, tiens ! Car l'idée principale reste tout de même de laisser Charlie et Louis se dépêtrer des problèmes apportés par Jack, et non pas de s'attarder sur la vie d'un marsupial ma foi bien ordinaire en train d'effectuer sa promenade quotidienne avec ses copains kangourous. « Il est là ! », crie un protagoniste avant d'amorcer une course poursuite qui se soldera de toute façon par un échec, tel un certain coyote lancé derrière un certain Beep-Beep. Et entre deux apparitions du kangourou, parfois aussi inintéressantes qu'un animal se régalant d'une confiserie, c'est un déluge de blagues vaseuses et de chameau à la digestion approximative, probablement imaginé pour faire rire les plus jeunes.

Un kangourou vole un paquet d'argent et s'enfuit avec. Si ce que je viens d'écrire ne vous choque pas outre-mesure, vous êtes faits pour voir Kangourou Jack, le kangourou s'appelant Jack « qui a volé l'argent et qui n'est pas prêt de le rendre ». La bande-annonce avait de quoi réjouir les aficionados de comédies déjantées, la résultat est bien moindre que l'on l'imaginait.