8/10Nos jours heureux

/ Critique - écrit par Aurélie, le 28/06/2006
Notre verdict : 8/10 - Green days (Fiche technique)

Tags : jours heureux film comedie cinema nakache toledano

Green days

La fin du mois de juin est sans doute le moment rêvé pour s'offrir une tranche d'évasion loin du ras-le-bol du boulot. Quoi de mieux pour cela qu'une comédie qui s'intéresse aux premières vacances loin des parents, en colonie de vacances ?


Vincent Rousseau (
Jean-Paul Rouve) est directeur de la colonie « Ces Jours Heureux ». Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les plus agaçants, finalement, ne sont pas forcément les mômes, mais plutôt les adultes, moniteurs un peu jetés ou parents trouillards infichus de laisser leur marmaille profiter des vacances en paix. Première caricature et déjà premiers rires avec ces adultes plus inquiets que leurs gamins. Une fois l'angoisse du départ passée, d'un côté de l'écran comme de l'autre, tout va comme sur des roulettes : les personnages se tapent des visites dans des musées abominables, profitent des joies des flirts, amitiés naissantes et autres prises de becs, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui enchaînent les éclats de rire et les petits pincements au coeur nostalgiques.


Souvent à la limite de l'humour un peu facile voire de potache, Nos jours heureux parvient à manier très habilement l'art difficile de la caricature. Les personnages, hauts en couleurs et particulièrement attachants, servis par d'excellents jeux d'acteurs, n'y sont sans doute pas pour rien. Notons à ce propos que le film a pris le parti de faire la part belle à l'équipe des moniteurs bien plus qu'aux enfants, ce qui se révèle être une excellente idée.
Du côté de l'humour, finalement, rien de bien intellectuel, mais les tranches de rigolades proposées par ce film devraient suffire à vous rafraîchir. En effet, le film accumule des morceaux savoureux, assez déjantés, probablement à même de devenir cultes. Mais ne dévoilons rien et gardons intact le plaisir que vous aurez en découvrant les idées de Eric Toledano et Olivier Nakache, à l'origine du film.

Dans le registre des doléances, nous pesterons tout de même contre le scénario, cousu de fil un peu trop blanc, dont vous aurez deviné les plus gros ressorts dès le début. On regrettera également le manque de finesse de certains gags, plus ou moins tolérable selon l'endurance du spectateur. Que celui-ci se rassure quand même : le film parvient miraculeusement à sonner juste malgré ces deux défauts. Béni soit-il.

Naviguant entre les caricatures et la douce nostalgie, Nos jours heureux accumule les bons points pour faire oublier deux ou trois maladresses. Au final, le film parvient à se rendre tout aussi attachant que ses personnages et le spectateur sort de la salle avec le sourire et la sensation d'avoir passé un excellent moment. Que demander de plus ?