9/10Iron Man - Blu-ray

/ Critique de dvd / blu-ray - écrit par riffhifi, le 06/11/2008
Notre verdict : 9/10 - Les bonus (Fiche technique)

Tags : ray blu eur man iron dvd livraison

Au rayon des nouveautés vidéo, il n'y a pas (Dieu nous en préserve) QUE Bienvenue chez les Ch'tis. Il y a aussi Iron Man, assorti d'une joyeuse collection de bien beaux bonus.

Avec le tabassage médiatique orchestré autour de la sortie en vidéo de Bienvenue chez les Ch'tis (râh, l'horripilante « boîte à hein » vendue dans les bureaux de Poste, on se croirait revenus à l'époque du « Okayyy » de Jacquouille), vous risquez de passer à côté de l'autre grosse sortie du moment : Iron Man, disponible depuis hier en DVD, DVD Collector et Blu-ray (elle est loin, l'époque où un film sortait juste en vidéocassette, un an après sa sortie au cinéma... et c'est tant mieux !). Le film est du tonnerre, vous le savez déjà (et en cas de désaccord vous n'aurez rien à secouer de ce qui va suivre), et son encodage en Blu-ray le range nécessairement dans les titres à voir sous ce format (par opposition à des films Blu-ray
Blu-ray
sympathiques mais sans effets spéciaux comme, par exemple, Bienvenue chez les Ch'tis...). Mais quid des bonus ?...

Déjà, le Blu-ray surprend en proposant une édition deux disques (comme le DVD, donc), là où un seul aurait probablement suffi à contenir toutes les données. Bref, tant pis, le prix n'est pas plus élevé pour autant (30 euros, standard pour ce genre de sortie, contre 25 euros pour le DVD collector et 18 euros pour l'édition simple, qui contient tout de même les scènes coupées). La répartition est d'autant plus curieuse que le bonus le plus long est proposé... sur le disque du film ! Sur ce dernier, une fois passées la bande-annonce inévitable du DVD de L'incroyable Hulk, et celles des dessins animés Marvel à venir (Iron Man, Wolverine et les X-men, Next Avengers, Hulk vs., tous plutôt moches), vous trouverez le film et ses options, ainsi qu'une partie « suppléments » qui contient un teaser, une bande-annonce (dans les deux cas, il s'agit de ceux du DVD, pas des bandes-annonces vues en salles), et le making-of du film, qui paie tranquillement ses 108 minutes (1h48). Complet et informatif, il ne verse pas dans la litanie d'autosatisfaction bien que l'ensemble reste très consensuel. L'attention est surtout portée sur les effets spéciaux, auxquels ni Jon Favreau ni Robert Downey Jr. n'étaient habitués, et sur le fait que le tournage s'est déroulé « à la manière d'un film indépendant », à la différence près que le budget était pharaonique et les attentes du public gigantesques. Le fait que Marvel Studios soit le vrai producteur du film, pour la première fois, a joué semble-t-il sur cet état de fait. On constate également que le réalisateur Jon Favreau a eu l'abnégation de perdre TRENTE kilos pour le simple plaisir de jouer le rôle très secondaire du chauffeur Happy Hogan (aucun rapport avec Hulk - ni l'un ni l'autre d'ailleurs).

Le deuxième disque, qui souffre d'une interface assez peu intuitive et d'une musique incessante (dans les sous-menus, c'est pénible), jouit en revanche d'une galerie Edition simple
Edition simple
de bonus très bien faite, qui couvre efficacement tout ce qu'on peut en attendre :

  • L'invincible Iron man : de loin le meilleur morceau, ce documentaire de 47 minutes s'attache à la bande dessinée des origines à nos jours, en donnant la parole aux auteurs des comics : on retrouve bien entendu le seul et unique Stan Lee, mais également Gene Colan, Warren Ellis, John Romita Jr. ou encore Adi Granov. La chronologie est succincte, et se permet carrément un bond nonchalant de 1979 à 2005 en passant directement de l'arc Le diable en bouteille au reboot Extremis, mais l'objectif étant de montrer les racines du personnage et sa dernière incarnation en date, on se contente aisément de cette approche et des témoignages qui l'animent. On note avec amusement que les auteurs sont loin d'être d'accord entre eux : Stan Lee prétend avoir conçu son héros en sachant qu'un marchand d'armes serait un personnage difficile à faire accepter au lecteur, alors que Gerry Conway prétend qu'en 1963 cette caractéristique ne posait pas de problème ; de même, plusieurs personnes soulignent la faiblesse du répertoire de méchants chez Iron Man, alors que d'autres au contraire s'enthousiasment sur le Laser Vivant ou le Spymaster...
  • Les effets spéciaux : 27 minutes de décortication édifiante des effets spéciaux numériques, qui soulignent à quel point le réalisateur a tenu à impliquer les prises de vue réelles, afin qu'on n'ait pas la sensation de se retrouver face à une simple animation 3D toute lisse. Bonne idée.
  • Scènes coupées ou étendues : Rien de bien mémorable là-dedans (et impossibilité de les lire d'un seul bloc, rogntudju), la plupart sont des scènes étendues et les rares scènes complètes n'ont qu'un intérêt très limité (Rhodes qui dit à son chef qu'il va chercher son pote prisonnier, bof). On souffre particulièrement devant l'interminable parade militaire qui était condamnée à finir sur le sol de la salle de montage. 23 minutes de scènes en tout.
  • Essais de Robert Downey Jr. : 6 minutes de Bob en roue libre, jouant des scènes du début du film. La classe, pas besoin de décors pour Bob.
  • Les acteurs au travail : 4 minutes qui montrent Jeff Bridges et Robert Downey Jr. en répétition, cherchant le ton d'une scène plusieurs mois avant le tournage sous l'œil de Jon Favreau qui cherche à cadrer leur travail. Dois-je lui mettre une baffe, doit-il me filer un coup de genou dans les roustons ? Tout mérite réflexion.
  • Animatics : 26 minutes de ces story-boards animés, c'est un peu long mais franchement intéressant. Rien n'est laissé au hasard, même si les choix de cadrage évoluent parfois entre l'animatic et le film.
  • Galeries de photos : Une galerie pour les photos de promotion du film, une pour les images du tournage. Rien à dire sur la qualité et l'intérêt des photos elles-mêmes, mais la présentation est aussi austère que 95% des galeries : navigation à la main, pas de musique, pas de légendes...

Jaquettes américaines : DVD simple et Blu-ray
Jaquettes américaines : DVD simple et Blu-ray
Plus de deux heures de film, plus de quatre heures de bonus exempts de redondances. Quant au bonus caché annoncé sur la jaquette, il est... bien caché ! Pour tout dire, on ne l'a pas trouvé, à moins qu'il s'agisse du logo de présentation de l'éditeur vidéo Mastery, auquel cas ça n'a tout simplement aucun intérêt. Et puis quitte à râler, on déplorera que sur les multiples jaquettes proposées sur les différentes éditions, seule l'édition simple américaine mette en avant les visages des acteurs, qui constituent pourtant un point fort du film. Mais sinon, le Blu-ray reste impressionnant et les bonus eux-mêmes irréprochables malgré leur interface imparfaite.