5.5/10Idiocracy

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 25/04/2007
Notre verdict : 5.5/10 - Dumb and Dumberer…er…er…er... (Fiche technique)

Tags : idiocracy film judge joe mike comedie trump

Dumb and Dumberer…er…er…er...

Imaginez un monde où l'évolution humaine, au lieu de tendre vers une croissance logique de l'intelligence, s'orienterait au contraire vers une baisse progressive de l'esprit moyen. Une diminution mentale qui aurait pour conséquence un monde ultra pollué où plus personne ne réfléchirait à ses actions.

Ecart d'intellect


En mélangeant aventure, comique et science-fiction, Idiocracy offre un coktail divertissant, qui pêche néanmoins par son scénario rapidement prévisible qui l'empêche de se développer dans son humour décalé. On doit cette réalisation à Mike Judge, rendu célèbre par la série culte Beavis and Butt-Head ou encore le film Office Space. Son nouveau long métrage plonge donc le spectateur dans un monde particulièrement crétin en l'année 2500. Alors qu'il était un « gars moyen » au début du XXIe siècle, le héros du film, Joe Bauers (
Luke Wilson), devient l'homme le plus intelligent du monde dans cinq centenaires. Avec ce processus d'écriture, le scénario du long métrage se rapproche de la série Buck Rogers, réalisée à la fin des années 1970.
La principale qualité d'Idiocracy réside dans l'écart d'intellect qu'il met en scène entre son héros et une galerie de personnages à la séduisante tendance idiote. Quelque part entre Hibernatus, Les Visiteurs et Dumb and Dumber, le film enchaîne les petites phrases absurdes, dialogues non appropriées, piques à la limite du vulgaire et les quiproquos insensés. Il marque aussi des points lorsqu'il parodie avec un grand brio "Jackass", au travers d'une émission télé fictive nommée "Ow My Balls", qui consiste à filmer une série d'événements de coups divers dans l'entre jambes. Côté acteur, on retrouve un Luke Wilson toujours aussi plat et un Dax Shepard très drôle en gentil benêt. Si le visuel assez limité donne du crédit à son propos, les nombreuses incohérences dans le degré de débilité des personnages sont beaucoup moins irréprochables. Quant à l'aspect critique que certains voudraient voir dans le film, il faut bien avouer qu'ils s'imaginent eux-mêmes une pertinence de ce côté-là.