1/10Horreur dans la ville

/ Critique - écrit par Nicolas, le 01/03/2010
Notre verdict : 1/10 - Silent ill (Fiche technique)

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Chuck contre la science, une rencontre prometteuse mais au final très décevante. Peut-être que l'absence de barbe y est pour quelque chose ?

Je pensais que Chuck Norris avait tout combattu, la déforestation, la drogue, la maladie, Satan. Du coup, je ne m'attendais pas à trouver un film de Chuck que je ne connaissais pas. La vigilance de certains membres de Krinein me prouvera le contraire, et me montrera que l'on ne doit jamais relâcher son attention. Car il existe tellement de maux en ce monde, que Chuck aura toujours quelque chose à se mettre sous la tatane. Aujourd'hui, la science.

« Science created him. Now, Chuck Norris must destroy him. »


Une très très belle accroche, qui a le mérite de convenablement résumer le film, tout du moins sur la jaquette VO. Pourtant, permettez-moi de développer un peu :
Un jour, John Kirby se lève. Il transpire. Sur un coup de tête, il décide de s'emparer de la hache du jardin, et de tuer toutes les personnes à moins de cent mètres de lui. Nous apprendrons plus tard qu'il s'agissait d'un déséquilibré, grâce au médecin familial, une bonne patte. Bref, Chuck étant un shérif, il part pour effectuer une arrestation en bonne et due forme, c'est à dire avec quelques « roundhouse kicks ». Les évènements se précipitent, des agents moins expérimentés que Chuck - des agents normaux, par déduction - font feu et blessent mortellement John Kirby.
Par un rebondissement scénaristique tout à fait approprié pour un film de cet acabit, il se retrouve entre les mains de deux docteurs qui sortent de leur poche une formule biologique, qui va le rendre quasiment invincible. Etant donné que John Kirby était déséquilibré à la base, le voilà déséquilibré et quasiment invincible. « Qu'ai-je fait ? », s'exclame le doc. Heureusement, Chuck est là.

« L'ultime combat, commence. »


Une autre très belle accroche, sur une des jaquettes françaises, qui utilise d'une manière tout à fait originale la ponctuation. Silent Rage n'est néanmoins pas aussi original, il est même tout à fait conventionnel dans son propos. Mais le nappage nanar inhérent à tout « bon » film de Chuck en fait évidemment un ovni cinématographique, il n'y a qu'à voir la prestation EXCEPTIONNELLE de l'acteur jouant John Kirby pour s'en convaincre. Ce type fait peur quand il transpire, peur quand il se cache dans le poulailler avec sa hache, il fait même peur quand il dort. Même mort, il nous foutrait la trouille, tellement sa tronche et sa coiffure semblent appartenir au royaume de l'enfer. 
Chuck nous inquiète. Sans sa barbe, sera-t-il aussi fort ? Fort heureusement, il a tout de même une moustache, ce qui lui confère un certain pourcentage de ses supers-pouvoirs, mais pas tous. Je vous avertis, il est possible que, dans ce film, le vénérable Chuck se prenne quelques roustes et gagne plus difficilement qu'à son habitude. Même auprès des femmes, il semble galérer un peu plus, mais le résultat sera toujours en sa faveur, rassurez-vous. Par contre, son lot de blagues est en déficit, ce qui fait que le film pourra être pénible à suivre, pour les non-initiés.
Le réalisateur, visiblement heureux d'avoir Chuck Norris dans son film, décide de se retrousser les manches et de montrer ce qu'il sait faire. Son dada : les plans-séquences, qu'il utilise et réutilise. Pourquoi pas, du coup, on a l'impression qu'il fait correctement son boulot. Tout le reste est fait avec des pieds chaussés de moufles, à commencer par les « effets visuels » et les combats, évidemment risibles.

Conclusion

Beaucoup plus conventionnel que tous ses autres films, ce Silent Rage est d'une médiocrité proprement faramineuse, et d'un vide absolument insondable. Même la présence de Chuck ne rattrape rien, lui qui sait si bien nous assommer de ses blagues pour faire passer la pilule, d'ordinaire. A voir au moins pour John Kirby, afin de relativiser le métier d'acteur.