9/10Le Hobbit : un voyage inattendu

/ Critique - écrit par jaiina, le 07/12/2012
Notre verdict : 9/10 - Un voyage inattendu...mais qu'on fait avec plaisir (Fiche technique)

Tags : hobbit film bilbon voyage peter jackson inattendu

Après de nombreux déboires (problèmes de financement du studio, de la répartition des droits avec les héritiers de Tolkien, départ de Guillermo del Toro du poste de réalisateur), ça y est Bilbo le Hobbit est enfin sur nos écrans ! Et je dois avouer, pour notre plus grand plaisir ! Peter Jackson n’a rien perdu de sa capacité à nous faire revivre des épopées lyriques, dans des paysages oniriques.


L'affiche du film Bilbo the Hobbit

Je ne prétends pas être une grande experte de l’univers de Tolkien (j’ai lu Bilbo il y a bien longtemps donc je ne pourrai pas vous dire si le film est totalement fidèle au livre mais je pense que oui) mais justement, pour quelqu’un qui le découvre au travers des films de Peter Jackson, force est de constater qu’il sait nous faire rêver.

Un univers bien familier

Les décors, les maisons des hobbits, la Moria : aucun doute, le spectateur n’est nullement dépaysé et la douce musique nous ramène bien dix ans en arrière. La Nouvelle-Zélande est toujours bien mise en valeur et on sent que chaque détail est pensé et soupesé : de la pipe à fumer aux éléments de costumes. De même, Rivendell, la ville des elfes nous éblouit toujours autant et nous apparaît chaleureuse et accueillante.


Peter Jackson, le hobbit réalisateur

Les personnages : entre nouveautés et clins d’œil

Martin Freeman, que nous avons eu le plaisir de découvrir dans l’excellente série Sherlock, incarne parfaitement Bilbo : il sait jouer l’incrédulité, la nonchalance propre aux Hobbits et apporter une dose d’humour nécessaire et suffisante au film.  À ses côtés, on retrouve un Gandalf toujours aussi impressionnant, plus actif et présent que dans la précédente trilogie. Ian MacKellen a su vite retrouver ses marques et se re-glisser dans sa robe grise. Sans vous dévoiler les caméos, ils sont bien intégrés dans l’histoire (même si certains personnages n’apparaissaient pas dans le livre) : on sent qu’ils ne sont pas forcément là que pour faire joli et plaisir. Au contraire, ils apportent une cohérence et un lien entre les deux trilogies.


Bilbo et les (sept) nains

Petit bémol toutefois : les autres personnages, notamment les nains, ne sont pas très développés, alors que Peter Jackson prend tout de même beaucoup de temps pour placer son film,  autant de temps que pour le Seigneur des Anneaux alors que le livre Bilbo est bien plus court ! L’humour, les traits de caractère des nains sont bien retranscrits mais il manque un petit quelque chose qui fait qu’on a du mal à s’attacher à eux. Il manque un petit Sam… Bilbo, Gandalf et, naturellement, Gollum leur volent la vedette.

Une technique maîtrisée, mise au service du film

Le film est en 3D mais à part certains plans, je trouve qu’elle n’apporte pas beaucoup au film, si ce n’est un peu plus de profondeur dans la cave des nains ou dans la fluidité globale. L’esthétique du film est proche de celle de la trilogie du Seigneur des Anneaux, alors que ces films n’étaient qu’en 2D. À la limite, je trouve que la 3D assombrit un peu les images (mais c’est peut être parce que je l’ai vu en 3D active), ce qui est dommage. Et point de vue technologie, rien à redire, que ce soit pour les décors, les personnages, les scènes de combat, la motion picture de Gollum…Tout est fluide et naturel, ce qui montre à quel point la technologie est mise au service du film (et pas l’inverse, comme malheureusement bien d’autres films mais ceci est un autre débat).


Une autre affiche du film Bilbo the Hobbit

En résumé, un moment de pur plaisir que de retrouver l’atmosphère des Terres du Milieu, avec un petit bémol toutefois, quant à la durée du film ou de la trilogie. Sur le coup, les deux heures quarante cinq du film passent bien et nous immergent bien l’histoire mais savoir qu’il reste deux films de cette durée… j’émets quelques réserves sur la capacité de l’histoire de Bilbo à nous tenir autant en haleine. Peter Jackson, dans son souci du détail, ne nous perdra-t-il pas trop ? Réponse dans quelques mois.