5/10Hell, l'enfer sur terre

/ Critique - écrit par Loïc Massaïa, le 08/12/2012
Notre verdict : 5/10 - L'enfer d'un massacre à la tronçonneuse sur la route (Fiche technique)

Tags : hell enfer terre earth was for this

Depuis des années, la surface du globe est brûlée par les rayons du soleil, les terres sont asséchées et la nourriture se fait rare. Deux types de survivants s’opposent : les proies et les prédateurs. Marie, Phillip et Léonie font route vers les montagnes dans l’espoir d’y trouver de l’eau. Mais ils ne sont pas les seuls dans cette quête. Dans ce monde dangereux et sans espoir, le trio va devoir combattre pour survivre…


Welcome to Hell!

Hell se détache de la prod post-apo habituelle par une esthétique qui tend vers la sur-exposition et la tonalité ocre, alors que le traitement en vigueur pour ce type de films (que ce soit dans La route ou Le livre d'Eli par exemple) tend plutôt vers les couleurs blafardes, sombres et ternes, à tendance gris-bleutée.


Welcome to Hell! Run for your life!

La force visuelle, tant au niveau des cadrages qu'au traitement de l'image, sied particulièrement bien au sujet, et confère une personnalité au film qui le met directement en concurrence avec les références du genre. La méfiance, le désespoir sont de rigueur, et imposent d’emblée une atmosphère tendue. Son traitement sous forme de road movie est lui aussi intrigant, et nous fait nous demander jusqu'où le scénario pourra bien nous conduire.

Malheureusement, pas bien loin. Si la première partie du film est plutôt réussie, efficace et esthétiquement originale, c'est la seconde partie qui peine véritablement à convaincre. Sans surprise et bien trop référencée Massacre à la tronçonneuse-like, tout tombe à plat et déçoit. Même l'esthétique devient standardisée, et la mise en scène sans brio (quoiqu'elle reste efficace).


DR.

Au final, voilà un film qui fera passer un petit moment de par la rage de sa réalisation, mais qui ne restera pas dans les mémoires tellement tout est simpliste et sans fond. La présence de Roland Emmerich au générique en tant que producteur devient un évidence : que ce soient les personnages ou le scénario, l'intérêt est médiocre et l'aspect multi-référencé altère l'impact dramatique de la violence et la cruauté que le film aurait pu avoir sur le spectateur. Aucune psychologie, aucune relation digne de ce nom, juste des tripes. Pour certains, ça peut suffire.


DR.