3/10Hardball

/ Critique - écrit par Nicolas, le 23/05/2003
Notre verdict : 3/10 - Die, Hard ! (Fiche technique)

Tags : hardball anglais film play reeves keanu achat

Comment pourrait-on maintenant décoller le fringant Keanu Reeves de l'image classieuse de notre Néo d'élu ? Pourtant, et même si parfois l'on pourrait en douter, Keanu est avant tout un acteur, et pas celui d'un seul film. Hardball pourrait être là pour le rappeler, d'ailleurs. Qu'est-ce que Hardball ? L'histoire d'un gars un peu paumé qui est « la seule chance » d'enfants dont « leurs origines les privent de tout espoir ». Petite traduction pour les néophytes, un gars blanc va entraîner une équipe de gosses issus de la dure loi du ghetto...

Connor O'Neil (Keanu reeves) s'avoue un faible : les paris. Une petite tare qui semble être sur le point d'avoir sa peau. Sur-endetté, il n'a pas d'autres choix que de mendier chez son ami Jimmy Flemming. Mais au lieu de combler son déficit, celui-ci le met aux commandes d'une équipe locale de base-ball un peu inexpérimentée, avec un salaire hebdomadaire. Très récalcitrant, Connor accepte néanmoins la proposition, en attendant de trouver une meilleure solution...

Et ça se voudrait réflexif ! Non pas que le scénario tienne déjà sur un large panel d'éléments fleurant bon le déjà vu (enfin si, mais bon), mais Hardball semble se faire plaisir en rameutant les plus petits défauts du genre et du non-genre. Commençons avec le « couple » Reeves - Lane, relation presque amoureuse absolument sans saveur et impérialement (nouvelle expression !) inutile : Diane Lane, un jolie visage d'ange approchant de la quarantaine ici payée pour faire vitrine et accessoirement partenaire féminine de Reeves ; et Keanu Reeves, parieur typé dans ses moindres angles, évidemment bon bougre une fois la calotte glaciaire fondue. Et qui entraîne-t-il si HARDemmment ? Dix ou onze marmots sortis des quartiers défavorisés et/ou à problèmes, un peu turbulents mais finalement trop jeunes pour ne pas se ranger rapidement sous la casquette du coach. Inutile alors de vous dire que la cohésion du groupe ne sera bientôt plus un problème, et que notre bon O'Neill ne pourra plus vivre sans ses mouflets. Résumé, le fond se torche de l'inventivité et entasse tel un robot les poncifs inhérents de la catégorie. Il reste peut-être de l'espoir pour la forme ? Si l'on peut admettre que la réalisation ne souffre pas vraiment de problèmes remarquables, ce n'est pas elle qui rehaussera l'intérêt...

Peu de choses à dire tellement le contenu reste proche de l'insipide, et que l'emballage pousse vers l'ennui dès les premières minutes. Keanu Reeves ne transcende pas son stéréotype de rôle mais reste convenable, tout comme Diane Lane qui empoche un rôle trop minable pour être vrai. A éviter.