4.5/10Destination Finale 5 : Terminus

/ Critique - écrit par enihprom, le 08/09/2011
Notre verdict : 4.5/10 - L'épisode final ? (Fiche technique)

Tags : destination finale film films sam horreur pont

Destination Finale 5 est ce que l'on pourrait appeler une fin digne. A priori dernier épisode de la saga cinématographique bien connue des amateurs de cinéma d'horreur, le long métrage de Steven Quale n'est ni mauvais, ni bon. Il atteint une sorte de médiane et balance indéfiniment entre le bon et le moins bon. Pas indispensable, Destination Finale 5 remplit néanmoins son rôle de pop corn movie horrifique malgré une sensation de déjà-vu bien trop présente, ce qui explique le demi-point en dessous de la moyenne.

Destination Finale 5 : Terminus
DR.La série Destination Finale a réussi en quelques épisodes seulement à se frayer une place de choix dans les films d’horreur pop corn grand public. Pas trop élaborés, mais pas trop mauvais non plus, les films ont toujours eu le mérite d’être regardables du début à la fin sans pour autant mourir d’ennui. Cependant, un problème de taille saute directement aux yeux à la fin de Destination Finale 5 : on arrive désormais au cinquième épisode et ça s'en ressent fortement. Depuis le premier, pas une once d’originalité n’a été injectée au fur et à mesure des réalisations pour éviter d’essouffler le concept qui pouvait paraître ingénieux en 2000 pour Destination Finale premier du nom, mais qui sonne comme un cliché à la moitié de l'année 2011. Lorsque le générique de fin défile, on a donc plus l’impression d’avoir déjà vu la même chose quatre fois auparavant plutôt qu’un film qui essaie de renouveler un tant soit peu la série.

Destination Finale 5 : Terminus
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Pour ce cinquième et (a priori) dernier épisode de la série Destination Finale, les choses ne changent pas tant que ça bien que la jaquette mensongère tente de nous faire croire le contraire (à l’instar d’un certain Scream 4, l’affiche cinéma française de Destination Finale 5 affiche fièrement un « Nouvelles règles. Nouvelle dimension. »). Bien qu’elle n'ait pas été transcendante dans le précédent opus, la 3D, également présente dans celui-ci, n’a pas subi d’efforts ni d’attention particuliers, ce qui est fort dommageable quand on sait que le système, utilisé à bon escient, peut se révéler intéressant. Au lieu de cela, la 3D ne sert – comme dans bon nombre de productions similaires ou de blockbusters estivaux d’ailleurs – que d’argument commercial.

Destination Finale 5 : Terminus
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Pourtant, Steven Quale conserve ce qui fait l’essence même de la série, à savoir des morts assez violentes pour attirer le public en salle, mais pas trop gore non plus pour éviter le macaron interdit aux moins de seize ans, synonyme de suicide commercial. Et donc, comme évoqué au tout début, Destination Finale 5 ressemble ni plus ni moins aux quatre autres précédents tant dans la forme que dans le fond. Ne s’embêtant pas d’un scénario élaboré, les scénaristes ont préféré suivre exactement le chemin habituel, c’est-à-dire une succession d’exécutions plus ou moins intéressantes sans véritable fil rouge. On se retrouve donc face à une sorte de recueil macabre dans lequel on peut choisir sa mort préférée sans pour autant visionner celles d’avant.

Destination Finale 5 : Terminus
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Au final, Destination Finale 5 n’arrivera pas à convaincre les détracteurs de la série à aller jeter un coup d’œil sur cette nouvelle production. Bien trop gentil en termes de gore (quoi qu’il puisse faire sourire à certains moments très précis) et sans grande originalité, le film de Steven Quale échappe de justesse à l’étiquette de navet uniquement grâce à quelques plans très intéressants (comme il est de coutume dans la saga, la scène d’introduction surclasse allègrement toutes les autres morts présentes). Pour le reste, la plupart des exécutions – qui sont pourtant logiquement les arguments principaux du film - ne sont pas jouissives et la 3D reste, comme la plupart des productions d’horreurs grand-public, cruellement anecdotique. Au moins, la série Destination Finale ne se conclut pas sur une  blague de mauvais goût et tire sa révérence de façon honnête.