" Ce n'est pas un film de Cowboys" le nouveau film, traitant de l'homosexualité, qui gène la Manif pour Tous

/ Actualité - écrit par Harold2Bidulex, le 08/11/2014

Tags : film pour rapport homophobie roman filles homme

Après Tomboy, c'est au tour du court métrage de Benjamin Parent de réveiller la Manif pour tous !


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Début 2014 c'est le film Tomboy qui créait la polémique en abordant l'histoire d'une jeune fille de 10 ans qui se fait passer pour un garçon. Civitas avait tenté d'en empêcher la diffusion sur Arte.

Cette fois-ci, il sagit d'un court-métrage du réalisateur Benjamin Parent, Ceci n'est pas un film de cowboys.

Bien que récompensé dans plusieurs festivals et selectionné lors de la semaine de la critique en 2012 à Cannes, le film de 12 minutes rencontre  la colère de la Manif pour Tous.

Suivant quatres jeunes ados discutant du film qu'ils ont vu la veille sur le petit écran, Le secret de Brokeback Mountain, la vidéo est là pour permettre de lancer des pistes de reflexion sur l'homosexualité, la différence entre les sexes et la tolérance (ou l'intolérance) à l'école.



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Utilisé au travers du Festival du film pour l'éducation dans les Pays de la Loire ainsi que pour le dispositif Collègue au cinéma, le film est considéré comme anti-pédagogique par les membres du collectif la Manif pour tous.

Les membres Loire-Atlantique de la Manif pour tous et du collectif Vigi-Gender ont écrit une lettre aux responsables des lycées afin de déprogrammer la diffusion du court métrage. Pour eux, ce film "n'a pas sa place dans un établissement scolaire" et a été "primé au festival du film gay et lesbien de Saint-Etienne". Ils considèrent donc qu'il "ne traite pas d'égalité garçon-fille (et) n'a rien à faire dans un parcours pédagogique".

Malgré cette polémique, les diffusions sont maintenues, et la responsable du Festival du film du Pays de la Loire, Sylvie Clebecq, a même indiqué : "Si offrir des espaces de parole aux jeunes relève du militantisme, alors oui, nous sommes militants ! ".



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Le réalisateur préfère rire du ridicule de la situation "Ils n'ont même pas vu le film, mais dès lors qu'il a été primé dans un festival LGBT, ils voient ça comme un outil de propagande", alors que Sylvie Clebecq montre son inquiétude sur l'avenir du pays : "Quand j'ai eu connaissance de l'existence de cette lettre, j'ai d'abord trouvé ça risible, ensuite, je dois reconnaître que ça m'a inquiété, c'est révélateur d'une montée de l'obscurantisme en France".

Du coup, le court-métrage est maintenant disponible sur le web afin de faire taire les mauvaises langues.

Pour finir sur une note positive, le département Seine-et-Marne a accueilli le film avec enthousiasme, les enseignants ont même vu le réalisateur afin de réfléchir sur les problématiques à aborder.