1/10Chuck Norris : Bells of Innocence

/ Critique - écrit par Nicolas, le 28/10/2011
Notre verdict : 1/10 - Bande de cloches (Fiche technique)

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Ça partait déjà mal : Chuck Norris est annoncé en gros sur la jaquette, mais il ne fait pas partie des rôles principaux ; son rejeton Mike Norris endosse la responsabilité du très torturé Jux Jonas (pensez donc, avec un nom pareil) ; et le film se veut un mélange assez imprécis entre fantastique, épouvante, et religion. On a beau être respectueux de ladite religion, on ne peut que se lamenter de voir qu’elle sert de ciment à ce genre de production vouée à devenir un sujet de blagues en tous genres, alors que d’autres films ont pu par le passé l’utiliser à bon escient. Bref, n’y faisons pas attention, et poilons-nous si c’est possible.

Chuck Norris : Bells of Innocence
Actor's Studio : aujourd'hui, la circonspection
Comme je le disais en introduction, Mike Norris est le personnage principal du film. En tant qu’acteur, il n’est qu’un pâle et lointain reflet de son père. Mike n’arrive jamais à imposer sa présence, malgré sa dégaine de bad boy caché derrière des lunettes noires qui ne sont là que pour lui conférer un semblant de style. En plus, Mike ne donne aucun gnon, aucun coup de pied dans la gueule, rien, il déshonore le nom de Norris par son inactivité physique manifeste. Ne lui jetons pas la pierre : Chuck Norris ne donnera pas plus de coups de tatanes dans ce film, prisonnier de son propre rôle et condamné à rester à l’écart puisqu’il est un… Non, je dois vous laisser découvrir cela par vous-même je crois, même si c’est dur de ne pas spoiler. En tout cas, il chapeaute, au propre comme au figuré. Les deux autres rôles principaux ne sont que des faire-valoirs tout juste bons à sortir de la blague pourrie ou à prêcher la bonne parole.

Chuck Norris : Bells of Innocence
Délivrez-moiii... de cette MEEEERDE !
Le reste du casting ne fera guère mieux. Dans l’ensemble, tout est assez mal joué, difficile à pleinement saisir, sans compter la relative pauvreté des effets spéciaux et des costumes. Pour un film fantastique, ça la fout un peu mal, on a parfois l’impression que les acteurs se sont collés des cheveux en plastique façon playmobil pour… ressembler à quelque chose ? Faire flipper ? A vous de voir si ça fonctionne, mais les fans de Walker Texas Ranger auront le plaisir de retrouver parmi les méchants le bon Marshall Teague, interprète du vilain Randy Shrader dans l’un des épisodes mythiques de la quatrième saison (celui avec un hélicoptère et un lance-roquettes, cherchez bon sang). Marshall kiffe Chuck Norris, et pourtant ils s’affrontent une nouvelle fois dans Bells of innocence. Mais comme je disais, malgré le caractère maléfique du personnage de Marshall, Chuck n’ira pas lui mettre sa semelle sur la tronche, puisqu’il est un… Hum, ça devient dur de ne pas vous dire, mais je tiens bon, ne vous en faites pas.

Chuck Norris : Bells of Innocence
Avec le plastique, plus besoin de Petrol han !
Nous retrouvons évidemment le standard téléfilm des productions récentes de l’ami Chuck, avec des fondus au noir, des plans bien nazes, des enchaînements tout aussi nauséabonds, et un scénario à la cohérence minimaliste et particulièrement porté sur la foi religieuse. La manière dont elle est traitée, avec un sérieux sans mesure et un sens du grotesque encore plus énorme, lui porte un certain préjudice, mieux vaut considérer l’ensemble de l’œuvre comme un récit fantastique / épouvante de dixième catégorie, sans idée et sans bonne volonté. Même en tant que nanar, le film nous impose un ennui ferme, et il n’y aura que la présence de Chuck Norris pour raviver un peu notre intérêt, grâce à son rôle d’a…. Oulah, c’est pas passé loin là, il faut que je me surveille.

Bon, je n’ai plus envie de tourner autour du pot, on est loin des gros nanars rigolos du genre Delta Force ou Sidekicks, on se retrouve juste avec un téléfilm plutôt mauvais qui ne brille que par l’insuffisante présence de Chuck Norris, celui-ci étant pourtant affublé d’un rôle pour le moins… intéressant (RAAAAAH, je ne craquerai pas !). J’ignore si le film est si innocent que cela, mais en tout cas il est particulièrement cloche.

Je craque ! Chuck Norris joue un ange ! UN PUTAIN D’ANGE ! GWA HA HA HA HA !

Chuck Norris : Bells of Innocence
Grand gourou et petit gourou