5.5/10Chicken Little

/ Critique - écrit par Nicolas, le 07/12/2005
Notre verdict : 5.5/10 - Mon fils, ma volaille (Fiche technique)

Tags : disney chicken little film animation poulet ciel

Mon fils, ma volaille

Chicken, un petit poulet, a reçu un bout de ciel sur la tête. Ou tout du moins, c'est ce qu'il affirme, et bien sûr, personne n'y croit mot. Pas même papa. En quelques mois, le voilà la risée nationale. Il décide alors de tout faire pour que son père soit fier de lui, même s'il faut pour cela qu'il se mette au base-ball. Jusqu'au jour où il reçoit de nouveau un morceau de ciel sur la tête...

L'étape est franchie ! Disney abandonne la 2D pour mettre en image les aventures hautement intellectuelles de ses animaux qui parlent ! Et pour leur premier coup d'essai, le héros sera plumeux et ridiculement petit : Chicken Little ! Et vas-y que je te bombarde de promo, et vas-y que je te bombarde d'affiches annonçant la venue imminente d'un nouvel héros des temps modernes, nouvelle figure de proue de la firme aux grandes oreilles, drôlissime et bourré d'innovations techniques, etc (j'extrapole un peu, certes). La réalité, c'est un mariage entre les nouvelles technologies d'animation et le savoir-faire Disney en 2D. Autrement dit, quelque chose de pas trop honteux, mais loin derrière les prouesses de Dreamworks (Shrek) et Pixar (Les Indestructibles, Le Monde de Nemo), pour ne citer qu'eux. Alors oui, on a souvent l'impression d'un petit retour en arrière, mais après tout, l'aspect graphique n'est pas non plus le point déterminant. Le problème, c'est que Disney n'a cessé de perdre de son talent d'humoriste à mesure que ses productions s'enchaînaient. Le constat se piffe alors à des encablures : Chicken Little est moyennement drôle. Si Chicken, perso principal, assume sans peine son rôle de classique petit héros, ses seconds ne tiennent pas franchement la distance (Balourd, un cochon en surcharge pondérale, et Abby, une poulette pas foon du tout). Il faut aller chercher du côté des rôles annexes pour trouver Fish, le poiscaille ultra-cool, et « truc » (dénomination personnelle), la bestiole orange qui fait des bruits étranges. A deux reprises, les émotions extrêmes des héros donnent lieu à des passages chantés très anecdotiques mais doublés en français comme une grande partie des textes du film. Un geste destiné aux plus petits, qui ne manqueront pas de verser leur petite larme en découvrant cette relation père - fils si convenue qui unit Chicken et son paternel.

Rien de franchement innovant ni transcendant, Chicken Little ne surprend ni par sa technique somme toute très conventionnelle, ni par la profondeur de son message, ni par la pertinence de son humour et de ses références. Quelques bons passages, et deux trois rôles secondaires relèvent la barre.