1/10Big Movie

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 04/04/2007
Notre verdict : 1/10 - Big vomi (Fiche technique)

Tags : movie film big films dvd friedberg jason

Big vomi

Avertissement : Cette critique comporte une grande partie de spoiler.

Aaron Seltzer et Jason Friedberg sont de retour. Question : qui se cache derrière ces noms ? Réponse : les deux scénaristes-réalisateurs les plus mauvais du moment. En effet, on doit déjà à ces deux compères l'écriture ou la co-écriture d'un bon nombre de grosses déjections cinématographiques. Jugez plutôt : la série des Scary Movie (1, 2, 3, 4 et bientôt 5 en 2008) et Sexy Movie. Les deux hommes suivent les productions ZAZ (Zucker Abrahams Zucker), avec la vulgarité et la décadence en plus (bien que, faut-il le rappeler, David Zucker et Jim Abrahams sont désormais aussi criticables).

Sauce immonde

Ce Big Movie, Epic Movie en VO ("Epic" est un qualificatif utilisé pour parler de la taille impressionnante du membre masculin...), contient une sauce immonde de grand n'importe quoi. Un mélange de violence gratuite (coups, insultes), de gore gratuit (flèche en pleine gorge, corps transpercés, tête découpée, coup de couteau en plein ventre), du scato-uro (un sudoku en pipi dans la neige, un torrent de matière fécale), du vomi (répétitif et massif), des grognasses (des fesses et des gros seins à gogo ainsi que Carmen Electra, bien sûr...) et du crade (bouton plein de pus qui éclate, etc.).
Pour la paire Seltzer et Friedberg, le concept est le même à chaque fois : parodier les derniers succès du grand écran et les saupoudrer des émissions télévisées phares de la jeunesse américaine. Dans les faits, pour ce qui est des références du septième art, vous retrouverez des éléments des films suivants : Super Nacho (gros bide en France mais succès aux Etats-Unis, où Jack Black est une star), Da Vinci Code (avec une guest star navrante de David Carradine), Des serpents dans l'avion (peut-être un des seuls moments marrants avec un sosie de Samuel L Jackson qui répète sans cesse sa phrase culte du film), X-Men, Harry Potter, Charly et la Chocolaterie, Le Monde de Narnia (sur lequel la majorité du scénario est basé), Scarface, Mission Impossible, Superman Returns, Pirates des Caraïbes (avec le capitaine Jack Swallows, traduisez « Jack avale »...), Star Wars (un Choubaka et quelques soldats blancs), Borat et plus surprenant, Click.

Un des pires films de l'année

Pour les émissions TV, les scénaristes ont pioché dans le plus gros récipient de programmes poubelles : MTV. On retrouve donc ici une parodie de Room Raiders, de Punk'd avec un faux Ashton Kutcher plutôt rigolo, une évocation ultra rapide de Laguna Beach et une tonne de délires hip-hop pas drôles. Plus subliminal, un détail rappelle Prison Break. En dehors d'un casting habitué aux films pourraves (avec notamment Kal Penn, vu dans Van Wilder 1 et 2, et Adam Campbell, héros de Sexy Movie), de nombreux sosies de stars internationales font des apparitions éclair. Sont ainsi représentés ou évoqués : Paris Hilton, Nicole Richie, P Diddy, Jackie Chan, Mel Gibson (forcément alcoolo...) et Chuck Norris (réplique amusante : « Chuck Norris rules »).

Si l'on ajoute à tous ces défauts des effets spéciaux approximatifs, une absence de lien logique entre les différentes parodies, on obtient sans aucun doute un des pires films de l'année, et de l'histoire du cinéma.


Crédits photos : Twentieth Century Fox France