2/10Batman & Robin

/ Critique - écrit par Nicolas, le 25/06/2002
Notre verdict : 2/10 - « C'est quoi une chauve-souris avec une perruque.. ? Une souris ! » (Fiche technique)

« C'est quoi une chauve-souris avec une perruque.. ? Une souris ! »

C'est avec une certaine tendresse que j'ai décidé de vous parler de ce film, car dans mon esprit il y aura toujours l'AVANT et l'APRES Batman & Robin. AVANT, j'aurais au moindre film de daube pouffé un mouais dédaigneux et l'aurait oublié illico. Mais Batman & Robin m'a révélé un amour tout particulier pour les Beowulf, Mortal Kombat Total Annihilation, Gamer, et toutes ces autres petites perles si décriées qui pourtant ont leur charme. Incontestablement, Batman & Robin en est un des plus beaux fleurons.

Un nouvel ennemi règne sur Gotham City. Freeze (Arnold Schwarzenegger), un éminent docteur en biologie gravement atteint depuis une expérience malheureuse, projette de recouvrir la ville sous une épaisse couche de glace. Batman (George Clooney) & Robin (Chris O'Donnell), le célèbre duo de justiciers, doivent tout faire pour l'empêcher d'atteindre son noir dessein...

Quatrième épisode de la chauve-souris humaine, après deux opus de Tim Burton très réussis, et un autre de Joel Schumacher un peu en-deça mais plus que potable. Schumacher reprend du service, et Clooney succède à Val Kilmer dans le rôle du milliardaire latéxisé qu'est Bruce Wayne. Et autant en maître de maison plein aux as, le docteur Ross est crédible, autant en chauve-souris cela devient carnaval. Chris O'Donnell reprend également du service, en devenant le bras droit officiel de Batman. La petite nouvelle, c'est Alicia Silverstone, qui va devenir incessamment sous peu Batgirl.

Batman & Robin, ce n'est pas une histoire mais un festival de blagues et jeux de mots absolument jouissifs, surtout sur le caractère glaciaire de l'ami Freeze. Citons "Je crois que j'ai jeté un froid", "tu me mettras au frais plus tard", "Refroidir les ardeurs", impossible de toutes les citer tellement il y en a. Même chose pour Poison Ivy (Uma Thurman), la nouvelle super-méchante mi-femme mi-mauvaise herbe. Un festival que je vous dis. Ajoutons une série de répliques nominées dans la catégorie "Phrases les plus niaises", comme "Salut Freeze, je suis Batman !" (En anglais "Hi Freeze, I'm Batman" et en italien "Tchao Freeze, Sono Batman", magie du DVD !).
Niveau crédibilité, cela devient n'importe quoi. Monsieur Freeze ne trouve rien de mieux que de s'échapper en fusée pour mieux l'abandonner, présence de Elle McPherson en la personne de la petite amie de Bruce (totalement inutile ici), Barbara (Alicia Silverstone) passe ses nuits à faire des courses de motos et décide dès qu'elle aperçoit la batcave de faire don de soi à la justice, chose plus que facile puisque Alfred le majordome a déjà tout prévu, et cela avant qu'il ne soit mourant. Mon dieu, j'ai failli oublier de parler d'Alfred !
Alfred est la perle introuvable, le véritable trésor de Bruce Wayne. Imaginez : il fait la lessive, la bouffe, le ménage, tout ça dans un immense manoir, mais en plus (et pour garder le secret absolu) il creuse la Batcave, construit et répare les Bat-véhicules, aménage le repère, fabrique les costumes et les accessoires, se prend la tête à installer des alarmes qui ne servent à rien, crée un double virtuel de lui pour parler à sa fille (!), en un mot il fait tout ! D'ailleurs, dès que Alfred est cantonné à son lit, on voit de suite le bordel noir que devient le manoir (cf. la fin).
Un petit retour vers le scénario. Batgirl, une fois dans son costume, commence à dévoiler beaucoup de choses. Utilisation des accessoires à la perfection, techniques de combat - gymnastique de professionnel, et permis de conduire des Bat-Véhicules. Rapide, efficace, pour pas s'embarrasser de détails. Et ce trio instoppable prend aussi le temps de changer de costume entre deux bastons histoire de faire plus couleur locale.

Batman & Robin est LE film de daube, celui qui a été, qui est, et qui sera, un mélange on ne peut plus excitant de baston, blagues, aventures, absurdités, de couleurs chatoyantes. Un culte devrait être voué à la personne d'Alfred, véritable dieu vivant sans qui Batman serait bien embêté.

Un DVD à la mesure du film. Une image correcte, un son 5.1 qui casse pas vraiment des briques (Français, Anglais, Italien), et comme bonus vous n'aurez droit à rien. Pourquoi se priver à 14 euros 90 ?