3/10J'adore Huckabees

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 27/04/2005
Notre verdict : 3/10 - Nothing (Fiche technique)

Tags : film huckabees russell david adore albert critique

Albert Markovski (Jason Schwartzman) est en proie à des doutes qui l'amènent à aller voir des détectives existentiels.

J'adore Huckabees, porté par un impressionnant casting composé de Dustin Hoffman (Little Big Man, Sphere, Sleepers...), Mark Wahlberg (Fear, Boogie Nights, Braquage à l'Italienne...), Naomi Watts (Mulholland Drive, The Ring, 21 Grams...), Jude Law (eXistenZ, Le Talentieux Monsieur Ripley, Closer...) et Isabelle Huppert (La Cérémonie, La Pianiste, 8 Femmes...) est un film qui se voudrait réflexif et profond mais qui s'affirme comme une oeuvre terriblement vide et dénuée de beaucoup de sens.

Pour être simple, ce long métrage pseudo intellectuel écrit et réalisé par David O. Russell est à la fois prétentieux et frénétique.
La prétention apparaît tout le long, avec des acteurs qui en font des tonnes, de faibles réflexions environnementales, politiques et existentialistes qui n'apportent rien à part de la nervosité et des situations plus absurdes les unes que les autres qui se voudraient intelligentes.
La frénésie est constante avec une quantité de personnages poussés à bout, aussi bien dans leur vie professionnelle que dans leur vie amoureuse, qui se retrouvent totalement perdus et en recherche de réponses, au fond bien trop simples, à leur problèmes. Les dialogues nerveux qui sortent des bouches de nos héros n'en finissent pas, nous irritent et nous lassent rapidement.
A part la scène du coup de ballon pour s'échapper de la réalité, une Naomi Watts très investie physiquement et une agréable musique de Jon Brion, à qui on doit entre autre les B.O de Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Punch-Drunk Love et Magnolia, J'adore Huckabees ennui et nous donne une inévitable impression de gâchis, aussi bien en terme de réalisation que d'acteurs.

Entre rêve, réalité, projection spirituelles et idéalisme, J'adore Huckabees se perd dans une débauche d'investissement visuel et réflexif qui n'aboutit qu'à un sens microscopique.