3/1030 ans sinon rien

/ Critique - écrit par Nicolas, le 09/08/2004
Notre verdict : 3/10 - Bon bah rien (Fiche technique)

Tags : film rien sinon jenna comedie winick gary

Bon bah rien

La Sidney Brestow de Alias (Jennifer Garner) dans la peau d'une gamine de treize ans qui en aurait trente. Ou la refonte du concept de Big (avec Tom Hanks), dans les grandes lignes, mais au féminin. Que pourrais-je ajouter de plus, mis à part les fâcheuses présomptions qui me taraudent depuis la minute même où j'ai pu découvrir la bande-annonce ?

Humiliée par une bande de petites pimbêches lors d'un goûter d'anniversaire, en colère contre son meilleur ami Matt, la jeune Jenna s'enferme dans un placard en rêvant d'avoir quelques dizaines d'années de plus. Souhait exaucé, elle se réveille quelques quinze ans plus tard, adulte, célèbre rédactrice, et un brin pimbêche à son tour. Peut-être un conte de fées au départ, jusqu'à ce qu'elle découvre que son meilleur ami ne lui adresse plus la parole depuis un certain temps...

N'essayons même pas de comparer la boutade de Jennifer Garner avec la monstrueuse pièce de musée de Tom Hanks (Big), ce ne serait que perte de temps. Donc... Jenna Rink, 13 ans, souhaite plus que tout devenir une pouf de 30 ans, sexy et épanouie. Par le biais d'un... truc... magique, la voilà transportée 17 ans plus tard dans la peau de Jenna Rink, 30 ans, rédactrice super célèbre d'un magazine de mode plus ou moins dans les choux. Une pouf, comme elle le souhaitait. Et là, c'est la consternation : son rêve de petite fille se transforme vite en cauchemar, complètement écoeurée par ce qu'elle est devenue. Prises de conscience, regrets, tentatives de repêchage sont de circonstances, bien que nous sachions déjà où le film va nous mener : Jenna Rink, 13 ans, qui ne souhaite plus devenir pouf. Maintenant, la question fondamentale : le sujet est-il traité de façon sérieuse, morale, et dramatique ? Ou bien se préfère-t-il dans la comédie un peu bonbon sans grande ambition ? Ceux qui auront répondu la réponse B remportent le point. Pas difficile à deviner, en soit, étant donné le potentiel comique de la gamine de 13 ans coincée dans un corps de 30 ans. Et là, c'est feu à volonté. Les blagues niaiseuses s'enchaînent à une vitesse hallucinante, mitraillant le spectateur concerné qui se force presque à esquisser un petit sourire de temps en temps pour faire bonne mine.

Une comédie un peu guimauve, pas très drôle et encore moins originale dans son principe. A noter, la présence d'Andy Serkis, monsieur Gollum en personne, dans la peau du rédac-chef de magazine.