6/1011:14

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 04/12/2004
Notre verdict : 6/10 - No One Is Innocent (Fiche technique)

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Deux accidents de voiture se produisent à 23h14... tel est le point de départ (et d'arrivée) de ce 11:14, premier film de Greg Marcks, un jeune réalisateur nord-américain de 27 ans.
Avec une histoire assez simple, qui se déroule entièrement de nuit, le scénariste-réalisateur nous propose un film dont l'intérêt ne repose ni sur le suspense ni sur la surprise. En effet, dès le premier quart d'heure, on comprend qu'au travers des différents personnages, le film va tourner autour des accidents.

Ce procédé de narration et de réalisation, qui consiste à faire s'entrecouper des histoires individuelles qui se déroulent au même moment, n'est pas original. On le trouve très souvent dans des séries télévisées et dans des films comme par exemple Memento ou Elephant. Sous cet aspect, 11:14 n'apporte donc rien de bien passionnant.
On s'intéresse alors plus au propos et à la qualité des diverses scènes. Le propos est bateau et ne cache aucun message ni reflexion. Par contre, en s'arrêtant sur chaque scène, on commence à trouver le film gentillement divertissant avec un mélange d'un soupçon de mystère (grossièrement "qui a fait quoi?"), d'une pincée de drame, d'un peu de gore et d'un léger humour noir.
On retiendra particulièrement la scène de sexe ("mortellement" drôle) dans le simetierre, une autre où Hilary Swank (Boys Don't Cry, Intuitions, Insomnia, The Core...) se prend pour une héroïne d'un film de John Woo et celle où un personnage perd un membre très réspécté "de sa famille".

Les acteurs, qui sont quasiment tous à la fois premiers et seconds rôles, nous livrent des interprêtations simples et justes. Rachael Leight Cook (Elle Est Trop Bien, Get Carter, Antitrust, Texas Rangers...) est toujours aussi mignonne et sexy (sa jupe et son débardeur resteront longtemps dans votre tête), Colin Hanks (Orange County, la série T.V Roswell...) nous montre qu'il n'a rien a envier à son père, Hilary Swank (aussi productrice du film) joue à merveille le rôle de la fille moche qu'on délaisse et Patrick Swayze (Donnie Darko, Ghost, Dirty Dancing...) excelle comme à l'accoutumée.
On notera aussi la présence de l'acteur Henry Thomas, qui jouait le "petit" ami d'E.T et une très bonne bande son rythmée signée Clint Mansell (Pi, Requiem for a Dream, The Hole...).

Même si 11:14 s'aventure en terrain connu avec une histoire de multiples causes-conséquences et un procédé de réalisation fréquemment utilisé, il offre un nombre suffisant de scènes amusantes et marquantes pour nous séduire à la hauteur de ses prétentions.